La semaine dernière, nous avions fait quelques prédictions. Certaines se sont révélées justes, d’autres pas vraiment. Voici ce qu’il en est. {: .lead}

On commence directement par un tableau comparant nos prédictions et ce qui s’est réellement passé.

Nous avons regroupé un certain nombre d’informations. Tout d’abord, nous avons les probabilités de victoires ou de matchs nuls pour chaque match. Nous vous donnons aussi la différence de but que nous prédisions avant le match, avec des décimales puisqu’il s’agit de moyennes. La dernière colonne montre la variation de notre indice StatiumElo après ces matchs, du point de vue de la première équipe. Ainsi, l’Allemagne a reçu 16 points après sa victoire contre l’Ukraine qui elle en a mécaniquement perdu autant. À l’inverse, l’Angleterre a perdu 8 points que la Russie a gentiment accepté (ce qui n’a semble-t-il pas satisfait tous les “supporters” russes)

Les bons points

Nous avions prédit correctement six victoires. Certaines ont été plus difficiles qu’attendu, pour la France lors du match d’ouverture notamment1, d’autres auraient pu être plus franches, comme celle de l’Espagne sur la République Tchèque. Nous avions aussi prédit que le match entre l’Irlande et la Suède serait le plus serré de la semaine, ce qui s’est avéré au vu du résultat et de la physionomie du match. Nous avions aussi de réelles attentes pour la Croatie qui n’a pas déçu, même si le résultat final reste serré.

Les points un peu compliqués

Les matchs nuls, forcément. En pratique, un match nul n’est presque jamais le résultat le plus probable, même entre deux équipes de niveau quasi identique comme l’Irlande et la Suède. Si on y regarde de plus près, le match nul entre l’Angleterre et la Russie n’était pas complètement inattendu, ni même celui entre le Portugal et l’Islande. Dans les deux cas, l’équipe favorite avait plus de 50 % de chance de gagner, mais aussi plus de 25 % de chance de faire match nul. Au regard du contenu de ces matchs, ceci reflète assez bien le fait que l’Angleterre et le Portugal ne risquaient pas vraiment de perdre mais n’ont pas réussi à se mettre totalement à l’abris d’un retour de la Russie et de l’Islande.

Les mauvais points

Trois matchs ont fini avec un résultat opposé à celui que nous (comme presque tout le monde) avions prédit. Deux des équipes les plus faibles a priori ont décidé de se rebeller et de rendre ce championnat plus intéressant : le Pays de Galles et la Hongrie étaient dans les trois derniers de notre classement et, bien que la Slovaquie et l’Autriche ne puissent pas être vus comme des “Goliaths” dans cette histoire, ils avaient un avantage certain sur le papier. Mais la vraie première surprise de cet Euro 2016 est sans conteste la victoire nette de l’Italie sur la Belgique. La formation belge est l’une des plus prometteuses de sa génération et tout le monde voyait en eux un vainqueur potentiel de ce tournoi. À l’inverse, l’Italie a l’équipe la plus âgée de cette compétition et n’a presque plus de joueur star sur le terrain. Mais l’Italie a un plan : une discipline défensive collective exemplaire, capitalisant sur les automatismes défensifs de la Juventus, vainqueur des 5 dernières éditions du Calcio2, et la Belgique a été leur première victime.

Prêts pour le deuxième round

Voici notre classement mis à jour après les résultats de la première semaine, que vous pouvez comparer au précédent.

L’Allemagne est de retour à la 4ème place, grâce à leur nette victoire contre l’Ukraine5, tandis que l’Italie rentre dans le Top 10 après leur performance contre la Belgique. Victimes du principe d’action-réaction, ceux-ci tombent de la 4ème à la 7ème place. Le reste du classement est assez stable.

Pour finir, voici notre #predictor3000, mis à jour après les derniers résultats. Comme d’habitude vous pouvez voir nos prédictions pour tous les matchs possible entre équipes de l’Euro 2016, pas uniquement ceux à venir.

  1. Leur deuxième plan étant de redéfinir les notions de jaune et de rouge.

  2. La France perd quelques points malgré sa victoire. Ils devaient non seulement gagner mais y arriver facilement, avec deux buts d’écart. StatiumElo peut être sévère, mais toujours juste, c’est pour leur bien !

  3. Même si l’Allemagne avait un avantage sur le papier, les deux buts d’écart étaient assez inattendus selon nos prédictions. Ceci explique qu’ils bénificient de la 4ème plus grosse progression en terme d’indice lors de cette première semaine.